L'Afrique est donc à ce jour, le continent où la croissance urbaine est la plus forte.Le nombre de ses citadins est en constante augmentation (de l'ordre de 5% à 7% par an, un rythme deux fois plus rapide que sa population totale).Ainsi, le Caire (Egypte), avec 11 millions d'habitants, reste la plus grande agglomération.Mais, elle sera dépassée par Lagos, capitale Nigériane (12,4 millions) dès cette année, puis ce sera au tour de Kinshasa (République Démocratique du Congo), avec 12,7 millions d'habitants , en 2020.Cette forte expansion à venir, pousse les villes africaines à s'organiser en concentrant leurs efforts sur certains secteurs comme l'immobilier, directement liés à cette explosion démographique future.
- L'envolée des surfaces commerciales
En matière de commerce, l'élévation du niveau de vie et l'exigence accrue des consommateurs contribuent à l'ouverture des boutiques modernes et de centres commerciaux bâtis sur le model occidental.Ces dernières années, dans des pays comme la Zambie, le Ghana, le Kenya ou encore le Nigéria, les principales grandes villes ont vu s'inaugurer des centres commerciaux modernes, et la mise en chantier de surfaces marchandes toujours plus grandes serait à prévoir.En effet, la demande en la matière est permanente, alimentée aussi bien par les grandes enseignes internationales que par les chaînes sud-africaines qui cherchent à s'étendre hors de leurs frontières.
- Les loyers des bureaux grimpent
En termes de bureaux, l'étude démontre que beaucoup de villes pâtissent d'une insuffisance de superficies adaptées aux attentes des sociétés internationales, le boom technologique ouvrant de nouvelles perspectives de diversification économique et attirant ainsi de nombreuses entreprises.Cette pénurie a fait bondir les loyers, notamment dans les villes où la demande provient des entreprises gazières et pétrolières.De fait, les loyers des immeubles haut de gamme à Luanda (Angola) et Lagos (Nigéria) figurent parmi les plus élevés au monde.A Luanda, les loyers Prime restent très hauts puisqu'il faut compter mensuellement 150 dollars américains par mètre carré, un niveau bien supérieur aux tarifs pratiqués à Londres, New-York ou Hong-Kong.
- Des projets résidentiels haut de gamme
Le marché résidentiel connaîtrait quand à lui une forte demande en grands volumes haut de gamme.Beaucoup de quartiers, à la périphérie des grandes villes, sont actuellement en construction, telles que les projets "Eko Atlantic" à Victoria Island au Nigéria, "Tatu City" à Nairobi et "La Cité du Fleuve" à Kinshasa.Ces projets peuvent, selon Knight Frank, soutenir une vague de développement urbain pour l’Afrique."L’élevation du niveau de vie de la classe moyenne africaine aspire la demande par le haut.Les magasins et les logements d'habitation doivent obéir à des normes de qualité de plus en plus exigeantes.Si l'on fait la somme des firmes étrangères qui cherchent à s'implanter sur le marché africain avec le nombre d'entreprises africaines en pleine croissance, on aboutit, dans les grandes villes, à un besoin en immeubles haut de gamme particulièrement fort" observe Matthew Colbourne, Associé et Directeur du Département Recherche de Knight Frank à Londres.
Voila, ce qui concerne notre modeste contribution relative, au boom immobilier en Afrique.
Frédéric Betta-Akwa
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