samedi 16 mai 2015

LA CROISSANCE EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE.

Selon le FMI, la croissance enregistrée par les pays d’Afrique noir ces dix dernières années devrait rester stable. De l’ordre de 5% en 2013, elle pourrait avoisiner les 6% entre 2014 et 2015.Ces bons résultats s’expliquent par des investissements massifs dans les infrastructures, une consommation des ménages élevées ainsi que par un endettement historiquement bas depuis, les remises de dettes accordées par les pays créanciers membres du Club de Paris.

D’autre part, le FMI refûte toute idée selon laquelle la croissance en Afrique Subsaharienne serait tirée par  les exportations  de matière première. Plusieurs pays ont enregistré des taux de croissance fort ces dix dernières années sans pour autant  avoir, un sous-sol particulièrement riche en ressource naturelle. Ce qui est le cas du Burkina Faso (+6,5%), l’Ethiopie (+7%), le Mozambique (+7%).






  • ·         Risques

Il est néanmoins important  de souligner que la croissance en Afrique Subsaharienne reste fragile.
Car, plusieurs pays de cette région du monde ont tissé des relations commerciales fortes avec les pays émergents(BRIC).Ces échanges représentent 36% des exportations de la région et sont essentiellement liés au commerce des matières premières. Ce qui expose la zone à des chocs exogènes liés à la potentielle baisse des prix des matières premières qui, quand à elle serait dû au ralentissement de l’activité économique dans les BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine).

Nous ne manquerons pas de noter qu’une potentielle hausse anormale des taux d’intérêts dans les pays développés pourrait, impacter de façon négative et durable la croissance dans les pays d’Afrique noir. C’est sans compter, sur l’épidémie récente d’Ebola qui a fait des ravages dans les pays suivants : Guinée, Sierra Leone, Mali, et Libéria. Et dont, l’impact ne commence qu’à se faire ressentir.

D’autre part, la pauvreté reste un facteur majeur contre la pérennisation de la croissance en Afrique Subsaharienne.Car, les taux de croissance positive enregistré ces dix dernières années par les pays de la région, n’ont pas eu de véritable impact sur le quotidien des populations d’Afrique noir. Près d’un Africain sur deux  vits dans la pauvreté extrême, même si ce taux devrait baisser pour osciller entre 16% et 30% d’ici à 2030.Malgré cela, d’ici à 2030 la majorité des pauvres du monde vivront en Afrique.

Voilà ce qui concerne notre modeste contribution relative, à la croissance en Afrique Subsaharienne.


Frédéric Betta-Akwa

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