Selon des récents chiffres de l’OMS, la fièvre hémorragique aurait coûté la vie à près de 8.500 personnes.
D’après des calculs de la banque mondiale (BM), le produit intérieur brut cumulé du Libéria, de Guinée Conakry et de la Sierra Leone pourrait être amputé de 359 millions de dollars en 2014 et de 809 millions de dollars en 2015 si l’épidémie n’est pas contenue. La croissance économique chuterait alors cette année de 11,7 points de pourcentage au Libéria et de 8,9 points en Sierra Leone au risque de faire plonger ces deux pays pauvres en récession.
L’un des facteurs clés de la baisse de la croissance dans les pays touchés par l’ébola est la peur du risque de contagion .Cette dernière, entraine un quasi arrêt si non, l’arrêt total des échanges commerciaux entre les zones touchées par le virus et leurs partenaires sous-régionaux et internationaux. C’est ainsi que, le Sénégal a interdit l’importation de tous fruits et légumes en provenance de la Guinée Conakry qui exporte la majeur partie de ses récoltes vers ce dernier pour des questions de rentabilité.
C’est sans compter, sur les contrôles de santé systématiques infligés aux populations supposées venir des zones touchées par la fièvre hémorragique lors de leurs passages aux postes de frontière des états voisins.
Globalement, l’épidémie d’ébola entraine un ralentissement général des économies Africaines car sujettes à des amalgames en tout genre de la part des pays occidentaux.
Par effet d’entrainement, des pays à fort potentiel touristique tels que le Sénégal et autres vont voir le nombre de leurs visiteurs considérablement diminué. Car, considérés comme des zones à risque. Ce qui les privent d’une manne financière importante pour la réalisation de leurs objectifs budgétaires annuels.
Il serait aussi important de noter que, les pays touchés par l’ébola seront amenés à faire des dépenses supplémentaires qui n’étaient pas prévues dans leurs budgets initiaux (infrastructures sanitaires, formation du personnel de santé, campagne de sensibilisation…).Ce qui s’avère une fois de plus, être un grand frein à la réalisation des objectifs budgétaires fixés en début d’année.
Si l’épidémie n’est pas enraillée dans les mois qui suivent et que sa propagation s’étende aux autres pays des sous-régions respectives des états touchés par le virus, l’Afrique pourrait rentrer dans une crise économique sans pareille. Une fois de plus, le facteur peur jouerait un rôle majeur dans cette situation.Car, nous savons à quel point les investisseurs étrangers sont susceptibles face à de telles situations. Ces derniers, n’hésiteraient pas à rapatrier une bonne partie de leurs personnels s’ils estiment que les risques de contagion sont trop élevés. Ce qui entraînerait par conséquent l’arrêt de plusieurs grands chantiers et tout simplement, la contraction des économies d’Afrique subsaharienne.
Il est grand temps que les autorités Africaines prennent la pleine mesure de cette catastrophe sanitaire. Et qu’elles en tirent des leçons pour les potentielles crises à venir.Car, pendant longtemps le virus ébola a été considéré comme étant l’affaire de quelques uns et non l’affaire de tous.
Il est impératif que les autorités Africaines mutualisent leurs forces face à une telle menace. Elles pourraient par exemple, mettre sur pied un fond spécial pour la recherche et la lutte contre le virus ébola.
Des campagnes de sensibilisation accrues et massives au près des populations pourraient être misent sur pied en vue de prévenir de futurs épidémies.
La mise à jour des formations reçues par les personnels de santé Africains et la mise sur pied des infrastructures sanitaires adaptées seraient un avantage majeur dans la lutte contre la propagation du virus à l’avenir.
Voilà,ce qui concerne notre modeste contribution relative à l'impact économique d'ébola.
Voilà,ce qui concerne notre modeste contribution relative à l'impact économique d'ébola.
Frédéric Betta-Akwa
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